« Les chiffres ouvrent souvent la discussion sur la vie elle-même »
Wouter Delmulle
« Un emploi routinier qui impose de rester assis entre quatre murs n’est pas fait pour moi », affirme Wouter Delmulle, gestionnaire de dossiers au bureau AL de Courtrai depuis 5 ans. Eh bien, il n’y a pas de murs là-bas ?
« Si bien entendu, mais j’adore mon travail », répond Wouter. « J’ai régulièrement l’occasion de sortir de ces murs. Au sens propre, car je quitte souvent le bureau pour rendre visite aux clients. Mon job me permet de visiter tous les coins de la Flandre occidentale et orientale. Et au sens figuré parce que je relève souvent de nouveaux défis. Je ne m’enlise pas dans des tâches routinières. Il est fascinant de se plonger dans un dossier complexe, de consulter d’autres personnes, de chercher des solutions et de formuler une proposition surprenante à son client. »
Qu’avez-vous étudié ?
« J’ai décroché un bachelier en finances et assurances, puis j’en ai obtenu un autre en comptabilité et fiscalité. La suite logique de mes études secondaires en économie et langues modernes. J’ai d’abord hésité à poursuivre mon cursus en économie ou sciences commerciales, mais j’ai suivi mon instinct. Je voulais un diplôme qui me permette de faire quelque chose et pas seulement de penser. Aujourd’hui, j’ai le sentiment d’avoir fait le bon choix. Mon travail me satisfait pleinement. »
Pourquoi ?
« En tant que gestionnaire de dossiers, mes tâches sont très variées. Je me concentre principalement sur les comptes annuels et les déclarations fiscales. La saisie des factures relève de la responsabilité des collègues spécialistes de Yuki. Le matin, j’ai généralement une idée très précise du déroulement de la journée, mais il est souvent bouleversé par les questions inattendues des clients qui ont besoin d’informations pour leur notaire ou leur banque. Soit je connais la réponse, soit je dois faire des recherches. Cette imprévisibilité, la gestion des questions urgentes, la nécessité de réagir rapidement, la distinction entre les cas prioritaires et les dossiers moins prioritaires... Autant d’aspects qui rendent mon emploi passionnant. Je fais, en outre, partie d’une très bonne équipe. Un réel plaisir pour les moments tant formels qu’informels. »
Beaucoup de choses ont-elles changé depuis que vous avez quitté l’école ?
« Lors de ma dernière année d’études, il y a 7 ans, j’ai réalisé un stage dans une entreprise qui travaillait avec des programmes DOS. C’est vous dire... Aujourd’hui, Silverfin et Yuki sont bien plus conviviaux. Les factures téléchargées par les clients aujourd’hui apparaîtront dans la comptabilité demain. Le reporting est, en outre, très visuel et vous pouvez comparer les paramètres à l’infini. Auparavant, seul Excel permettait de présenter les résultats de manière concrète. Les avantages sont indéniables, pour nous et nos clients. Une fois que vous vous êtes familiarisé avec la comptabilité numérique, il est impensable de revenir aux boîtes à chaussures remplies de reçus et de factures. Nous profitons désormais du temps que nous consacrions autrefois à la saisie des chiffres pour donner à nos clients de précieux conseils sur la base de ces chiffres. »
Complétez : sans un comptable et un expert fiscal...
« ... un entrepreneur n’est rien. La législation évolue très rapidement. Il est presque impossible pour un chef d’entreprise de tout suivre dans les moindres détails. C’est à nous de lui faire comprendre que sa comptabilité lui permet de prendre de meilleures décisions pour son entreprise et sa situation financière personnelle. »
Il m’arrive parfois de discuter avec quelqu’un en bleu de travail pour me retrouver deux heures plus tard au cœur d’une réunion dont les participants sont tous en costume. Au final, nos clients et nous voulons tous la même chose.
« C’est précisément la raison pour laquelle notre métier plaît aux jeunes. La comptabilité n’est pas seulement une question de chiffres. Si ce job consiste certes à récolter des chiffres, il nécessite aussi de nouer un lien avec vos clients, construire une relation de confiance et identifier leurs intérêts personnels pour pouvoir leur donner des conseils très précis. Il m’arrive parfois de discuter avec quelqu’un en bleu de travail pour me retrouver deux heures plus tard au cœur d’une réunion dont les participants sont tous en costume. Au final, nos clients et nous voulons tous la même chose. Nous avons le sentiment de travailler sur quelque chose d’essentiel, quelque chose qui compte. C’est très concret. »
Faites-vous beaucoup d’exercice ?
« En journée, je suis souvent assis, alors que je ne suis pas du tout sédentaire. Je compense en faisant beaucoup de sport. Et j’aime varier ici aussi : marche, cyclisme, randonnée, natation, escalade, ski de fond... Au diable la routine. Je me lance de temps en temps un défi dans ces disciplines, un objectif à atteindre. »
Avez-vous d’autres hobbies ?
« J’apprécie aussi beaucoup cuisiner des plats sains et savoureux, lire un bon bouquin, voyager et passer des moments avec ma famille et mes amis. »
Quel est le pire job que vous ayez fait ?
« Un job de vacances qui consistait à prendre des profilés Isomo d’un mètre sur la gauche pour les déposer dans une boîte sur la droite. Ou l’inverse. Je ne devais pas les compter moi-même. Quelqu’un d’autre venait enlever la boîte à temps et en mettre une nouvelle à sa place. J’ai largement eu le temps de réaliser que c’était l’enfer. Un job temporaire pour moi, mais la dure réalité pour les années à venir pour d’autres. »
Quelle est votre philosophie ?
« Faites ce que vous aimez faire, pas ce que vous pensez devoir faire. »
Quel est votre sens préféré ?
« Le goût. Je mange et je cuisine beaucoup. »