Avec Nils Van Nuffel, notre équipe d’experts s’adjoint les services d’un juriste.
Nils Van Nuffel (26 ans) a rejoint l’équipe d’experts de Buro Lauwers en juillet. « Aujourd’hui, le rôle d’un cabinet comptable va bien au-delà du simple traitement des chiffres », affirme Nils. « Grâce à la relation de confiance que nous nouons avec nos clients, nous sommes idéalement placés pour les conseiller aussi sur les aspects juridiques de leur parcours entrepreneurial. Ils peuvent ainsi prendre de meilleures décisions. »
Après une formation en droit et notariat, Nils a effectivement travaillé dans une étude notariale, mais s’est rendu compte après un peu moins de deux ans que cette voie ne lui correspondait pas pleinement. « C’est par l’intermédiaire d’un ami qui travaille chez Buro Lauwers à Gand que j’ai découvert cette offre d’emploi. »
Pourquoi était-il temps de quitter le notariat ?
« Après des études en notariat, travailler dans une étude est logique, même si cela s’apparente aussi à un saut dans l’inconnu. Vu qu’aucun stage n’est prévu pendant le cursus, il est difficile, en tant qu’étudiant, de savoir si la fonction vous conviendra. Au bout de deux ans, j’ai remarqué que je n’étais pas assez stimulé et que le travail devenait monotone. J’avais pourtant entamé la formation parce que j’étais précisément attiré par la créativité et la réflexion hors des sentiers battus qui sont parfois nécessaires pour interpréter les textes juridiques et les appliquer à la réalité. »
Votre quotidien a-t-il pris un autre tournant, depuis ?
« Absolument. Entreprendre va automatiquement de pair avec de nombreuses questions juridiques. Celles que nous recevons de nos clients sont donc très diverses : elles portent sur le droit des sociétés, le droit du travail, la fiscalité, le droit immobilier ou la responsabilité des administrateurs et sur des matières connexes à ces domaines. On peut finaliser un jour une acquisition ou une scission partielle, puis régler des relations d’achat entre les dirigeants d’entreprise et leur société le lendemain. C’est un formidable terrain de jeu pour un juriste. A fortiori quand tout est taillé sur mesure pour le client. »
Nous sommes toutefois un cabinet comptable. Un avocat y a-t-il sa place ?
« Sous l’effet notamment de la numérisation, le monde change à tous les niveaux. D’autre part, les personnes qui ont une ambition ou qui font face à un problème se soucient peu de savoir qui les aide, pour autant qu’elles soient aidées. Et de préférence par quelqu’un avec qui elles ont déjà établi une relation de confiance. De ce fait, un cabinet comptable fonctionne de moins en moins dans les limites étroites et chiffrées d’autrefois. Le cabinet comptable que nous voulons être se profile plutôt comme un partenaire qui fournit aux entrepreneurs des informations leur permettant de prendre des décisions mieux étayées. Les conseils juridiques en font partie. Le fait que ces conseils puissent être donnés par l’équipe d’experts d’un cabinet comptable garantit aux clients une aide plus efficace, sans qu’ils doivent multiplier les interlocuteurs. En étant ce point de contact unique, nous pouvons gagner un temps précieux et coordonner les actions, ce qui se traduit par un résultat plus qualitatif. »
« La législation évolue si vite qu’il est difficile pour ceux qui ne s’y consacrent pas quotidiennement de se tenir informés. Cela renforce la nécessité de disposer de conseils juridiques facilement accessibles. »
Y a-t-il un domaine qui nécessite une attention particulière à cet égard ?
« La réforme du régime préférentiel pour la donation d’actions de sociétés et d’entreprises familiales est assurément un sujet d’actualité. Jusqu’à présent, de telles opérations pouvaient être exonérées de droits de donation, mais le nouveau gouvernement pourrait bien modifier les conditions, avec une limitation des possibilités d’exonération à la clé. Nous constatons déjà que de plus en plus de questions se posent à ce sujet, car toute réforme aura évidemment un impact financier important. »